-Le Monique-

Après 64 ans , le naufrage de la Monique reste l’un des plus grands traumatismes marins de Nouvelle-Calédonie. Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1953, le caboteur doit rejoindre Nouméa avec à son bord 126 personnes et 254 tonnes de marchandises. Le navire est notoirement surchargé. C’est sans doute ce qui causera sa perte : il n’arrivera jamais à destination. Pendant une semaine entière, les marins chercheront sans relâche des traces du naufrage. Las : seuls quelques fûts et une bouée de sauvetage seront repêchés. À cet endroit, les profondeurs atteignent 1 000 à 2 000 mètres. Aujourd’hui encore, le drame hante la mémoire de tous les Calédoniens.
 

-Le Santa Rosa-

Un trésor équivalent à 500 millions de dollars gît quelque part au large de Recife, au Brésil. Trois siècles après son naufrage, l’épave du galion Santa Rosa n’a toujours pas été retrouvée, malgré le renfort de satellites, de robots sous-marins et autres équipements sophistiqués. Le 6 septembre 1726, un des navires des plus prestigieux de la flotte portugaise prend la mer pour escorter un convoi de 55 caravelles chargées d’or vers l’Europe. Un inconnu descend dans le dépôt de munitions et fait sauter le navire. Seuls trois membres d’équipage sur les 700 personnes à bord survivront et la cargaison est engloutie à jamais.
 

-Le Renard-

« Ce temps ne me dit rien de bon », prophétise le commandant du Renard en montant à bord. Il est 16 h le 3 juin 1885 lorsque l’aviso (petit navire de guerre) de la Marine nationale française prend le large depuis Obock, principal port de la colonie française de Djibouti. Le mauvais pressentiment du commandant va hélas se confirmer : dans la nuit, des déferlantes et des rafales de vent d’une rare violence s’abattent sur le vaisseau de 70 mètres. Le Renard n’arrivera jamais à Aden, sa destination, pourtant à moins de 200 km d’Obock. L’épave gît toujours quelque part dans le golfe à 5 000 mètres de fond.
 

-Le Flor do Mar-

Inauguré pour le premier voyage des Portugais vers l’Inde en 1502, le Flor do Mar (Fleur de la Mer) était à l’époque le plus gros navire de la flotte nationale. Avec ses 700 tonnes, il participe en outre à de nombreuses victoires navales en Asie du Sud-Est. Il finira pourtant emporté dans une tempête à Sumatra en 1511. D’intenses recherches seront engagées dans les années 1990 pour localiser le navire, mais sans succès. Plus de 80 tonnes d’objets précieux dorment pourtant dans l’épave : bijoux, perles, pierres précieuses, et quatre lions en or « remplis de rare parfum », selon les témoignages de l’époque.
 

-Le Manureva-

« Où es-tu Manu Manureva ? Bateau fantôme / Toi qui rêvas des îles et qui jamais n’arrivas là-bas… » Cette chanson d’Alain Chamfort, sur la disparition du bateau d’Alain Colas, lors de l’édition 1978 de la Route du Rhum, nous reste irrémédiablement dans la tête. Le 16 novembre, alors qu’il vient de passer les Açores, le navigateur de 35 ans envoie un dernier message radio avant d’être pris dans une tempête. Malgré vingt jours de recherches intensives, ni le marin ni le bateau ne seront retrouvés. Son père ne cessera jamais d’espérer et les théories les plus folles circuleront, certains imaginant le skipper refaisant sa vie sur une île des Caraïbes…
 

-L’Andrea Gail-

Ce 20 septembre 1991, le capitaine William Tyne embarque depuis Gloucester (Massachusetts) avec cinq hommes d’équipages à bord de l’Andrea Gail pour une campagne de pêche. Au soir du 28 octobre, vers 18 h, il indique une dernière fois sa position et s’inquiète des conditions météo : des vents de 80 nœuds (148 km/h) et des vagues de 9 à 10 mètres. Ni le navire de 22 mètres ni les hommes à bord ne réapparaîtront ; seuls la radio de secours, un gilet de sauvetage et un bidon d’essence seront repêchés. Le drame a inspiré en 2000 le film En pleine tempête, où le capitaine est incarné par George Clooney.
 

-La Minerve-

Ce 27 janvier 1968. Le sous-marin français la Minerve effectue des manœuvres au large de Toulon. À 7 h 55, il informe un avion qui le survole qu’il sera de retour dans une heure environ. Ce sera son dernier message. Le submersible et ses 53 membres d’équipage ne referont jamais surface. Malgré les importants moyens de recherche déployés, il ne sera jamais retrouvé et les causes de sa disparition restent mystérieuses. Deux ans plus tard, c’est un sous-marin du même type, l’Eurydice, qui est perdu dans des conditions similaires. Son épave sera, elle, en revanche localisée et photographiée.




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